Le cliquetit d'une patte d'acier [Ft.Colly]

Sacrifice de l'Acier avait une fois de plus était réveillé par sa saleté de patte qui s'infectait, il se leva en grommelant et passa une patte au dehors, la lumière du soleil l'éblouit tant qu'il ferma les yeux et se coucha sur le seuil de la tanière des guerriers tel un ancien qui manquerait d'eau. Tout en douceur, il ouvrit les yeux et commença à se lever en grimaçant. Plus il s'appuyait sur sa patte, plus cette dernière le faisait souffrir. Il se mit alors à avancer tranquillement à travers le camp en boitillant tout de même un peu. Sa patte le faisait souffrir et il la sentait s'infecter. Les bipèdes ne s'attendaient surement pas à ce que le mâle se roule dans la boue ou autre choses du genre. Il passa devant une flaque et lapa la surface la truffe collée à celle de son reflet, il sourit et s'examina. Ses tatouages lui donnaient une allure de combattant. Il bougea sa fameuse patte d'acier dans un bruit de métal que l'on frotte contre la pierre. Il la plia et la déplia ayant toujours peur qu'un jour elle reste coincée. Voyant qu'il se perdait dans ses pensées, il secoua la tête et reprit sa route vers la tanière de la guérisseuse, accompagné par les affreuses douleurs que lui procuraient sa patte quand elle s'infectait. Il passa la tête dans l'antre cherchant Esprit des Collines du regard. Ne la voyant pas, il rentra. Le jeune mâle trouva la guérisseuse là, le museau dans ses cataplasmes. Le matou s'assit et attendit qu'elle ait finit. Apparemment elle ne l'avait pas sentit, vu ou entendu arriver car quand elle se retourna, elle lâcha un hoquet de surprise. N'attendant même pas qu'elle lui posa sa petite question habituelle, le rouquin miaula avec tendresse en tendant sa fausse patte:

-Tu sais déjà pourquoi je suis là chère Esprit des Collines.

Apparemment, s'était compliqué, tant et si bien que le rouquin ne saisit le sens que de la moitié des mots de la guérisseuse. La tanière de la femelle était grande et sentait plutôt bon. A la fin de toute son explication compliquée, la guérisseuse lui dit qu'il y avait une solution. Pourquoi ne lui avoir pas dit au début ? Enfin bon, il n'était pas du genre à chipoter et ne le fit donc pas remarquer à Esprit des Collines. Par contre, il voulut tout de même tirer des informations de la féline.

-Ah oui ? Qu'elle solution ?

J'avais éveillé la curiosité du lieutenant. Mais était-il prêt à entendre la solution ? J'en doutais fortement. De plus il avait l'air de vivre plutôt bien avec sa fausse patte, et mon idée, en soit, était complètement suicidaire. Aucun chat ne l'avait jamais fait dans la forêt ou même sur tout les territoires du monde.

" Non, laisse tomber. Ignore ce que je t'ai dit. "

Je plongeais le museau dans mes remèdes, montrant que je voulais en finir avec cette conversation.

" Ton infection devrait s'atténuer. Ne part pas en patrouille jusqu'au quart de lune, fis-je en levant la tête vers le maigre astre. "

Le félin soupira. Il ne pourrait pas aider son clan tant qu'il resterait au camp, et la "solution" l'intriguait, il lança:

-Dis moi qu'elle était ta solution.

Il prononça lentement, pourtant, il savait que la féline voulait terminer cette conversation. Lui voulait savoir. Peut être qu'elle pourrait le sauver de l'emprise de cette patte d'acier ? Il soupira à nouveau. C'était devenue d'un naturel pour lui. Il regarda le ciel et se récita une mélodie que chantait sa mère quand elle était encore en vie.

Vie, pourquoi es tu si cruelle ?
Pourquoi prives tu les oiseaux de leurs ailes ?
Vie, tu n'es qu'une sadique,
Rappelles toi, tu as inventé les tiques.
Tu fais carnage.
C'est la mort qui vient faire le ménage.
Vie je te hais,
Tu es mon seul péché.

La mélodie se répétait dans sa tête, ce n'est que maintenant qu'il en comprenait le sens. Seulement là, à cet instant dans la tanière de la guérisseuse.

[Youhou un renard !]

Sacrifice de l'Acier s'était placé devant l'entrée de la tanière de la guérisseuse, il voulait à tout prit savoir. Tout à coup, il vit un renard derrière la guérisseuse, tel un chat fou, il murmura:

-Je le laisse te tuer si tu ne me dis pas la solution que tu avais trouvé.

Ses pupilles s'étaient dilatés jusqu'à former des yeux noirs corbeaux. Il grogna, il était en mesure de tuer se renard mais la guérisseuse ? Il n'était pas si sûr qu'elle en était capable, elle serait obligé de lui dire cette fameuse solution qu'elle avait trouvé. C'était soit ça soit la mort, tranquillement il balança sa lourde patte d'acier devant lui. Il n'était pas le moins du monde stressé, il lui suffirait de mettre un coup de patte sur la tête du goupil pour que ce dernier soit asses assommé pour ne pas arriver à se défendre.

Le lieutenant miaula comme un chaton:

-Maiiiiiiiiiiis !

Et il explosa de rire. Il hocha la tête et aida la guérisseuse à sortir dehors le corps sans vie du goupil. Une fois que ce fut fait, il proposa:

-Nous pourrions découper sa fourrure pour en faire des tanières, ça aiderait les anciens et les chatons à résister à l'hiver.

Sur ce coup là, il ne plaisantait pas. Au contraire, il était d'ailleurs très sérieux. Il fixa la guérisseuse dans les yeux jusqu'à ce qu'elle lui réponde, si elle ne voulait pas garder la fourrure, le lieutenant irait jeter le corps de l'animal dans la cascade. Il regarda les yeux noirs de l'animal. Il s'était voilés et sa langue pendante était devenue bleue.

C'est vrai, il n'avait pas pensé aux maladies. La guérisseuse lui demanda alors s'il voulait faire visiter le territoire à des chatons, ceux de Perle de Jonquille. Il leva un sourcil. Des chatons ? Faire visiter le territoire à des chatons ? Non mais ça va pas la tête ?

-Oui si tu veux.

Ben quoi ? Il a quand même essayé de la laisser mourir donc faut bien qu'il lui fasse un peu plaisir non ? Il lui lança un regard interrogateur l'air de dire: Ils vont venir à moi ou il faut que j'aille leur demander si ils veulent venir ?